Du Languedoc à la Sicile, "Une Odyssée gauloise, parures de femmes à l'origine des premiers échanges entre la Grèce et la Gaule",
La prochaine exposition, labellisée d'intérêt national par le Ministère de la Culture et de la Communication, présentée à partir du 27 avril 2013 au musée Henri Prades de Montpellier Agglomération, suit le parcours fabuleux des objets à l'origine des premiers échanges entre la Grèce et la Gaule. Plus de 400 objets permettront de retracer ces parcours complexes d'un bout à l'autre du monde connu des Grecs, du coeur de l'Europe celtique jusqu'au Caucase.
"Une Odyssée gauloise. Parures de femmes à l'origine des premiers échanges entre la Grèce et la Gaule"
Avant que les Grecs ne s’installent dans le sud de la Gaule, à partir de la fondation de Marseille par les Phocéens en 600 avant J.-C., le nord-ouest de la Méditerranée était pour eux un terrain d’aventure et d’exploration. Ils y cherchaient des produits rares, comme l’étain, le cuivre, mais aussi l’ambre, qu’ils pensaient créée par les derniers rayons du soleil solidifiés dans l’Océan. Ils croyaient aussi y trouver les peuples des confins septentrionaux du monde, comme les bienheureux Hyperboréens, et la descendance du Soleil : les Héliades qui, disait-on, pleuraient leur frère Phaéton sur les rives d’un fleuve mythique de ces contrées, l’Eridanos.
Cette géographie mythique des confins du monde vers le Couchant et le Levant d’été a laissé quelques traces dans la littérature grecque archaïque. Elle peut aussi être reconstituée grâce à l’étude d’une série très particulière de vestiges archéologiques distribués largement entre le Centre de la France, le Languedoc, la Sicile, la Grèce et les rives de la Mer Noire.
Ces ensembles exceptionnels nous donnent des indications sur les parcours maritimes suivis par les pionniers, mais aussi sur le contexte économique et les conceptions religieuses et mythiques dans lesquelles ces explorations prenaient place.
Du Languedoc à la Sicile, l’exposition suivra le parcours fabuleux de ces objets, la plupart du temps des parures féminines en bronze.
Le dispositif de l’exposition, avec plus de 400 objets, permettra de retracer ces parcours complexes d’un bout à l’autre du monde connu des Grecs, du cœur de l’Europe celtique jusqu’au Caucase. Les vestiges qui nous permettent de reconstituer cette histoire oubliée d’explorations lointaines sont tour à tour spectaculaires et fragmentaires : ce sont parfois de petits morceaux de bijoux ou de vases en bronze trouvés dans les dépôts du Languedoc, de la Sicile et de la Grèce, difficiles à identifier.
Le visiteur comprendra comment procèdent les archéologues pour faire parler ces vestiges parfois insignifiants au premier regard en les confrontant à des objets entiers pour les identifier.
Le dispositif scénographique laissera une grande place à des reconstitutions de scènes de vie traitées à la manière de bande-dessinées, ainsi qu’à une technologie nouvelle de frises animées totalement inédites afin que petits et grands puisse entrer dans ce récit qui allie archéologie, mythologie et histoire.
Un catalogue de 400 pages sera édité et, en parallèle avec l’exposition, un programme d’activités en lien avec ses thématiques et ses grandes problématiques sera mis en place : conférences, animations culturelles, ateliers pédagogiques, projections, etc.
L’exposition est coproduite avec Bibracte Etablissement Public de Coopération Culturelle qui la présentera en 2014.