Jeudi 17 novembre 2016 > Conférence "Quand la graphie révèle le scribe... De la paléographie hiératique à la graphologie" par Annie Gasse

Jeudi 17 novembre 2016
Lieu :
Site archéologique Lattara-musée Henri Prades

Jeudi 17 novembre 2016 à 18h30  > Conférence "Quand la graphie révèle le scribe... De la paléographie hiératique à la graphologie" par Annie Gasse

Dans le cadre de l'exposition temporaire "À l'école des scribes. Les écritures de l'Égypte ancienne", Annie Gasse, directeur de recherche au CNRS, équipe ENM, UMR 5140, université Paul Valéry Montpellier 3, propose le jeudi 17 novembre 2016, à 18h30, une conférence "Quand la graphie révèle le scribe... De la paléographie hiératique à la graphologie".

Les hiéroglyphes ont, dans la plupart des cas, été réservés aux monuments — temples, stèles et autres tombes — et donc aux textes officiels ; ils ont également été employés pour la copie de compositions religieuses sur papyrus, tels certains Livres des morts.

Mais la vie de tous les jours requérait une écriture plus rapide sur des supports légers et faciles à entreposer.
Tracés à la main sur papyrus, ou ostraca (de simples tessons de poterie ou des éclats de calcaire), les signes sont alors une simplification des hiéroglyphes et composent la cursive que l’on nomme hiératique.
Ce type de graphie apparaît dès le début de l’histoire égyptienne et sera pratiquée jusque sous la domination romaine, avec des formes qui évoluent au fil du temps.
Toutefois la grande majorité des textes conservés datent du Nouvel Empire (1550-1069).
Écriture rapide, pas toujours bien formée, l’hiératique possède les qualités et les défauts de toutes les cursives. Il peut présenter des caractères particuliers s’il est destiné à des administrations où l’on pratique des abréviations propres à certains services.
Les écrits des scribes débutants montrent des maladresses, voire des corrections dans le cas d’exercices d’initiation à l’écriture, tandis que des copistes confirmés ont laissé des textes littéraires, religieux ou magiques dues à des mains expérimentées. Cependant, certains professionnels écrivent fort mal et leur écriture est extrêmement difficile à déchiffrer ; d’autres tracent avec soin des signes qui se lisent au premier regard.

L’examen minutieux de ces écritures — la paléographie — révèle souvent beaucoup sur la personne des copistes. On se prend à jouer les graphologues en reconnaissant entre mille tel scribe pour son écriture nerveuse et anguleuse ou tel autre pour l’élégance de ses signes.
Identifier, parmi des milliers de documents, les textes tracés par un même individu permet d’approcher au plus près sa personnalité, sa culture et parfois ses croyances.

 

Illustration : Ostracon avec graphie élégante et maîtrisée, Deir el-Medina, Nouvel Empire. IFAO inv. OL 296 (cliché A. Gasse).

Entrée libre dans la limite des places disponibles

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